Non obligatoire, l’assurance invalidité décès est pourtant imposée par les banques, pour toute souscription de prêt. Présentation de sa couverture et de son fonctionnement, avant d’évoquer son statut incontournable auprès de tous les prêteurs.
Que couvre une assurance invalidité décès ?
En cas de décès de l’emprunteur
La couverture décès de l’assurance emprunteur permet à ce dernier de ne pas reporter la charge de ses mensualités à son conjoint ou héritier. Si le prêt est contracté à deux, la dette sera, partiellement ou intégralement, absorbée par l’assureur, en fonction de la quotité déterminée dans le contrat.
Dans tous les cas, cette protection est effective de la signature de l’offre de prêt jusqu’à la fin du crédit.
En cas d’incapacité de l’emprunteur
L’incapacité est définie à travers deux garanties distinctes : la Perte Totale et Irréversible d’Autonomie (PTIA) et l’Invalidité Permanente Partielle ou Totale (IPP et IPT). Seule la première est imposée par les banques.
Intervenant suite à un accident ou à une maladie, cette invalidité se caractérise par le recours à un tiers, pour réaliser les actes de la vie courante, tels que s’alimenter, s’habiller, se laver, etc.
Dès lors que l’unique emprunteur du contrat est reconnu en PTIA, l’assurance paye le capital restant dû du prêt et annule la dette bancaire. Si le prêt est contracté à deux, seule la quotité fixée au contrat détermine le niveau de couverture.
Pourquoi les banques imposent-elles ces deux risques ?
La souscription d’un prêt immobilier s’étend traditionnellement sur plusieurs décennies : les risques de défaillances de l’emprunteur sur une période aussi longue sont bien réels.
Pour les couvrir, les organismes bancaires vont réclamer des garanties réelles : la plupart du temps, il s’agit de l’hypothèque et du privilège de prêteurs de deniers (PPD), deux mesures qui permettent à la banque de se rembourser par un acte de saisie du bien et de revente à son profit.
Quel est le poids de l’assurance invalidité décès sur le prêt ?
La couverture de ces deux risques, imposée par les banques, impacte la mensualité du prêt — variant entre 0,15 % et 1,50 % du capital emprunté. Autrement dit, pour un emprunt de 200 000 €, ils représentent entre 300 € et 3000 €.
Une fluctuation due à plusieurs facteurs : l’âge, le montant emprunté, la catégorie socio-professionnelle de l’emprunteur, le fait qu’il fume ou non, mais surtout, la compagnie d’assurance elle-même.
Voilà pourquoi il est judicieux de bien comparer son assurance emprunteur ! Si l’offre de prêt souscrite est intéressante, mais que l’assurance du groupe l’est moins, sachez qu’il est possible d’opter pour la délégation, dans la première année de vie du crédit (loi Hamon), et à chaque date anniversaire du contrat (amendement Bourquin).
N’hésitez pas à demander conseil auprès d’un courtier Immofinances.net, pour obtenir l’offre la plus avantageuse possible. Sans compter que ces deux risques sont traditionnellement couplés avec les garanties IPP (Invalidité Permanente Partielle) et IPT (Invalidité Permanente Totale), qui finissent par peser sur la mensualité globale…